Seules deux adaptations de Stephen King sont sorties durant la période de Noël.

Stephen King n’a pas beaucoup placé ses œuvres autour de Noël, et seulement deux des nombreuses adaptations de son travail ont bénéficié de sorties au cinéma en décembre.

Des adaptations en décembre

Plus de 40 adaptations des œuvres de Stephen King ont été projetées dans les salles de cinéma. Parmi ce chiffre impressionnant, seules deux sont sorties au mois de décembre, et croyez-le ou non, la célèbre version de The Shining réalisée par Stanley Kubrick n’est pas l’une d’elles. King ne choisit pas souvent la période de Noël comme toile de fond pour ses romans et nouvelles, même si cela s’en rapproche.

Une question d’adaptations

Il convient de préciser que seules les longs métrages ont été pris en compte. Cela signifie que les mini-séries diffusées en décembre, telles que Bag of Bones et The Stand de 2020, ne sont pas incluses. Alors, quelles sont les deux adaptations de Stephen King qui ont eu des sorties en salles pendant la saison des fêtes ? De plus, pourquoi le scénario de King écrit pour la télévision, Storm of the Century, n’a-t-il pas eu droit à une première en décembre ? C’est déconcertant.

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Un récit touchant

The Green Mile suit Paul Edgecomb, joué par Tom Hanks, un gardien de prison dans le couloir de la mort de Cold Mountain Penitentiary. Ce couloir, surnommé « The Green Mile » en raison de son sol peint en vert, est un lieu où Edgecomb côtoie des personnages peu recommandables, comme le prisonnier William « Wild Bill » Wharton (Sam Rockwell) et son collègue cruel, Percy Wetmore (Doug Hutchison).

Éprouvé par son environnement de travail et les personnes qui l’entourent, Edgecomb voit sa vision du monde bouleversée lorsqu’il rencontre John Coffey (Michael Clarke Duncan), un prisonnier à l’apparence imposante mais au cœur très généreux. Cette rencontre ne le touche pas seulement à cause de la nature humaine de Coffey, mais aussi grâce à ses pouvoirs magiques et bienfaisants.

Les thèmes présents dans le roman en série de King et l’adaptation cinématographique de Frank Darabont rejoignent ceux que l’on retrouve dans de nombreux films de Noël. Que ce soit ne pas juger une personne sur son apparence ou accepter les différences entre les individus, des films comme Happiest Season, Let It Snow, et Nothing Like the Holidays abordent un ou plusieurs de ces sujets.

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De plus, au cœur de The Green Mile se trouvent des personnages, confinés ou non derrière les barreaux, qui se sentent perdus. La plupart des films de Noël, qu’il s’agisse des adaptations de A Christmas Carol ou de The Grinch, s’inscrivent dans ce schéma. Un fil conducteur omniprésent est l’amour, et de nombreux films de Noël parlent de changement ou de l’importance de l’amour, comme The Holiday, Just Friends, ou Love Actually.

The Green Mile est également un film au ton doux, représentant peut-être l’adaptation de King la plus centrée sur la gentillesse. Il surpasse d’autres films non horrifiques de King, comme Stand by Me, The Shawshank Redemption, et Hearts in Atlantis. Autrement dit, l’accent est mis sur le fait que l’humanité est fondamentalement bonne, et non pas mauvaise. L’autre adaptation de King sortie en décembre invite souvent le spectateur à douter de cette affirmation.

Le film Christine, réalisé par John Carpenter, raconte l’histoire tragique d’Arnie Cunningham, un adolescent peu sûr de lui en raison de parents restrictifs, de quelques atrocités subies en raison de harcèlements, et d’une certaine fragilité physique. Lorsqu’une vieille voiture entre dans sa vie, Cunningham ressent un changement, mais ceux qui l’entourent ne jugent pas ce changement positif. Ceux qui l’ont harcelé sont alors éliminés un à un, mais qui est responsable : Arnie au volant ou est-ce Christine qui prend le contrôle ?

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Le choix de sortir Christine pendant la saison des fêtes semble étrange, tout comme le choix de sortir The Thing en juin, car l’intrigue autour d’un jeune homme victime de harcèlement, possédé par une Plymouth Fury de 1958, est loin d’être un récit réconfortant. De plus, alors que de nombreux films de Noël abordent la rédemption, Christine s’aventure dans une toute autre direction.

En somme, Christine réussit à fusionner les sensibilité des deux Maîtres de l’Horreur, bien que ni l’un ni l’autre ne soient connus pour embrasser la saison festive ou des tons optimistes. Certes, ce n’était pas le meilleur choix de sortie en période de Noël, mais c’est un film qui mérite d’être vu, malgré tout.