Il n’est pas nécessaire d’être un réalisateur de films d’horreur chevronné pour créer des œuvres d’horreur marquantes.
Cependant, de nombreux cinéastes, qui se sont d’abord illustrés dans d’autres genres, ont aussi réussi d’excellentes incursions dans le domaine de l’horreur. Nous allons explorer certains des meilleurs films d’horreur réalisés par des directeurs inattendus.
What Lies Beneath
Ce film de 2000 met en scène Michelle Pfeiffer et Harrison Ford dans le rôle d’un couple marié, Claire et Norman Spencer. Ils mènent une vie idyllique dans leur maison au bord d’un lac au Vermont, mais leur relation déjà fragile se dégrade lorsque Claire commence à faire des rencontres surnaturelles. Elle entre en contact avec l’esprit d’une femme qui aurait eu une liaison avec Norman et qui aurait pu être assassinée par lui.
Ce drame horrifique, qui fait forte impression en matière de frissons, a été dirigé par Robert Zemeckis, connu pour ses œuvres plus légères telles que la saga Retour vers le futur, Who Framed Roger Rabbit et Forrest Gump. Zemeckis imite habilement Alfred Hitchcock dans What Lies Beneath, mais le film a été largement critiqué pour son histoire clichée, ce qui pourrait expliquer son absence du genre horrifique depuis.
The Exorcist
Considéré comme l’un des films d’horreur les plus terrifiants de tous les temps, le film de 1973 The Exorcist raconte l’histoire d’une jeune fille prénommée Regan, possédée par une force démoniaque. Sa mère, après avoir consulté de nombreux médecins sans succès, se tourne vers un exorciste âgé, qui fait appel à un jeune prêtre en crise de foi. Les scènes éprouvantes restent marquantes, témoignant du talent du réalisateur William Friedkin.
Avant de diriger The Exorcist, Friedkin était surtout connu pour le drame criminel The French Connection. Même s’il a tenté de revenir à l’horreur par la suite avec des films comme The Guardian et Bug, il est surtout resté dans le domaine du crime et du drame.
A Quiet Place
Les deux premiers volets de la saga A Quiet Place ont surpris le public avec leur twist brillant sur le sous-genre d’invasion extraterrestre. Les films racontent l’histoire d’une famille qui lutte pour survivre dans un monde peuplé de créatures qui, bien qu’aveugles, ont une ouïe très développée. Les films se distinguent par leur faible niveau de dialogue et un design sonore ingénieux, créant une tension inégalée où chaque bruit peut être fatal.
Ces films ont été réalisés par John Krasinski, mieux connu pour son rôle de Jim Halpert dans la série comique The Office. Son passage à la réalisation avec des drames comiques tels que Brief Interviews with Hideous Men et The Hollars rend sa transition vers l’horreur d’autant plus étonnante.
The Shining
Basé sur le célèbre roman de Stephen King, The Shining suit Jack Torrance, qui, avec sa femme Wendy et son jeune fils Danny, devient le gardien du spectaculaire Overlook Hotel en hiver. Une tempête de neige les emprisonne à l’intérieur, perturbant les tentatives de Jack d’écrire son roman. Pendant ce temps, les capacités psychiques de Danny se manifestent, lui faisant apercevoir des apparitions troublantes dans l’hôtel.
Réalisé par le légendaire Stanley Kubrick, ce choix a surpris beaucoup de gens, car il n’avait jamais travaillé dans l’horreur auparavant. Pourtant, il parvient à créer l’un des films d’horreur les plus tendus et dérangeants de tous les temps, malgré les réserves de King sur son adaptation.
Bone Tomahawk
Situé dans l’Ouest américain, le film de 2015 Bone Tomahawk raconte l’histoire d’un shérif qui part en quête avec d’autres hommes de la ville pour sauver une femme enlevée par une tribu cannibale. Alors qu’ils bravent les éléments hostiles, ils ignorent qu’une menace inhumaine les attend. Ce film, bien que différent en ton de ses œuvres ultérieures, demeure brutal et implacable.
S. Craig Zahler, connu pour ses drames criminels violents comme Brawl in Cell Block 99 et Dragged Across Concrete, a fait ses débuts avec Bone Tomahawk, révélant ainsi un talent pour l’horreur.
The Bay
Dans la petite ville idyllique de Claridge, dans le Maryland, la célébration du 4 juillet tourne au cauchemar lorsque des dizaines d’habitants tombent subitement malades. On découvre que l’eau a été contaminée par un mélange de pesticides et de déchets industriels, provoquant la prolifération de parasites. Barry Levinson, réalisateur de renom avec des films comme The Natural et Rain Man, offre ici un film d’horreur surprenant malgré son expérience limitée dans le genre.
Near Dark
Sorti en 1987, Near Dark combine habilement horreur, romance et éléments western dans une nouvelle interprétation du mythe des vampires. Le film suit Caleb, un jeune homme d’une petite ville, mordu par la mystérieuse Mae, qui s’avère être une vampire. Une fois transformé, il n’a d’autre choix que de rejoindre Mae et sa « famille » de vampires, errant de ville en ville, semant le chaos.
Kathryn Bigelow a commencé sa carrière en réalisant des films d’action tels que Blue Steel et Point Break. Near Dark est peut-être son seul film d’horreur, mais il illustre sa capacité à équilibrer le drame personnel avec des scènes d’action violentes.