Les 10 Instants les Plus Surréalistes de la Filmographie de David Lynch

Plongez dans le monde abstrait du cinéaste le plus énigmatique du cinéma.

Depuis qu’il a choquĂ© et intriguĂ© le monde avec Eraserhead en 1977, David Lynch s’est forgĂ© une rĂ©putation de rĂ©alisateur Ă  la fois mystĂ©rieux et visionnaire. Ses films et sĂ©ries sont remplis d’images saisissantes, de scĂ©narios dĂ©routants et de personnages excentriques. Connu pour ne jamais rĂ©vĂ©ler le sens de ses Å“uvres, Lynch permet toujours au public de tirer ses propres conclusions sur ses films. Ses fans continuent de dĂ©battre des significations profondes de titres comme Blue Velvet, Wild at Heart, Lost Highway, et bien d’autres.

Lynch a imbibĂ© tant de logique onirique dans ses films que presque toute son Å“uvre pourrait figurer sur cette liste. Toutefois, pour des raisons de concision, nous avons sĂ©lectionnĂ© dix de ses moments les plus surrĂ©alistes.

Eraserhead est un film si atypique que chaque scène pourrait figurer sur cette liste. Cependant, nous allons nous concentrer sur la scène finale oĂ¹ Henry Spencer poignarde son enfant qui pleure constamment. Les lumières de sa chambre clignotent et des Ă©tincelles jaillissent des prises Ă©lectriques, tandis que la tĂªte du bĂ©bĂ© grossit dĂ©mesurĂ©ment et se transforme en la mystĂ©rieuse planète aperçue au dĂ©but du film. Enfin, la Dame du Radiateur apparaĂ®t et enlace Henry… Oui.

Dans une scène particulièrement abstraite de Mulholland Drive, un homme nommĂ© Dan raconte Ă  son ami, dans le Diner de Winkie, un cauchemar rĂ©current au sujet d’une figure grotesque derrière une benne Ă  ordures. Son ami le convainc d’aller jeter un Å“il, mais DDan devient immĂ©diatement nerveux. Juste avant d’approcher la benne, la figure du cauchemar de Dan apparaĂ®t, le faisant s’Ă©vanouir avant de disparaĂ®tre aussi vite qu’elle est arrivĂ©e.

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Nikki Grace, une actrice, rĂ©pète une scène avec son partenaire Devon Berk sur un plateau, lorsqu’ils aperçoivent quelqu’un les Ă©pier. Devon sort voir, mais ne trouve personne. Plus tard, Nikki perd son emprise sur la rĂ©alitĂ© et commence Ă  avoir des hallucinations, dont une oĂ¹ elle se retrouve sur un plateau de film, observant sa rĂ©pĂ©tition avec Devon. Elle rĂ©alise alors qu’elle est celle qui a causĂ© la perturbation au dĂ©part.

Les rĂªves et les cauchemars

Lors de l’enquĂªte sur le meurtre mystĂ©rieux de Laura Palmer dans la petite ville de Twin Peaks, l’agent spĂ©cial du FBI Dale Cooper fait un cauchemar troublant. Ce rĂªve, qui semble au dĂ©part banal, prendra une importance primordiale dans la mythologie de la sĂ©rie. Dale se retrouve dans une pièce avec des rideaux rouges vifs, un sol rayĂ©, un petit homme dansant sur de la musique jazz et Laura Palmer. Ils conversent en arrière, livrant des messages Ă©nigmatiques, Ă©clairĂ©s par une lumière clignotante inexplicable.

Fred Madison, un saxophoniste, reçoit des messages troublants d’un homme mystĂ©rieux chez lui. Un soir, lors d’une fĂªte, il rencontre cet homme Ă  la peau anormalement pĂ¢le et aux yeux inexpressifs. Cet homme lui dit qu’il se trouve chez lui et lui tend un tĂ©lĂ©phone portable pour qu’il compose son propre numĂ©ro, ce qu’il fait. L’homme rĂ©pond alors au tĂ©lĂ©phone, bien qu’il soit juste devant Fred.

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Des rencontres Ă©tranges

Adam Kesher est un rĂ©alisateur hollywoodien en difficultĂ© qui a des problèmes avec la mafia. Il est contraint de rencontrer un cow-boy Ă©nigmatique sur un ranch isolĂ© la nuit. La situation devient encore plus bizarre avec une lumière clignotante, le cow-boy sans sourcils et des conversations ambiguĂ«s avant qu’il ne donne Ă  Adam une tĂ¢che spĂ©cifique Ă  accomplir pour relancer son film, accompagnĂ©e d’une menace voilĂ©e impliquant un buggy. Rien n’a de sens, mais on comprend que le cow-boy est sĂ©rieux.

L’ouverture du film commence par un montage d’images pittoresques de cette charmante ville de Caroline du Nord : des fleurs en fleurs, des jardins entourĂ©s de clĂ´tures blanches et des enfants rentrant de l’Ă©cole. Tout cela est accompagnĂ© de la douce mĂ©lodie de Bobby Vinton, « Blue Velvet ». Mais ensuite, un homme subit une crise cardiaque en arrosant son jardin, et la camĂ©ra fait un gros plan sur l’herbe, rĂ©vĂ©lant un nid d’insectes grouillant, leurs bruits amplifiĂ©s Ă  un niveau cauchemardesque.

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Après une rencontre traumatisante avec un client, une travailleuse du sexe allume la tĂ©lĂ©vision dans sa chambre d’hĂ´tel. Ă€ l’Ă©cran, un show inhabituel mettant en scène une famille de trois lapins anthropomorphes qui dialoguent par bribes tout en se mettant Ă  l’abri de la pluie incessante. La bande sonore est une atmosphère Ă©trange de drones, entrecoupĂ©e d’un rire du public lors de moments non humoristiques. Ce montage fait partie d’une sĂ©rie de courts-mĂ©trages que Lynch a intĂ©grĂ©s dans Inland Empire.

Henry Spencer s’endort et semble faire un rĂªve sur une femme avec des joues anormĂ©ment grandes qui vit dans son radiateur. Une musique de fĂªte rĂ©tro rĂ©sonne pendant qu’elle effectue une petite danse. Les choses deviennent folles lorsqu’une pluie de crĂ©atures ressemblant Ă  des spermatozoĂ¯des tombe du plafond sur la piste de danse, l’entourant alors qu’elle poursuit sa danse. Nous vous laissons interprĂ©ter le sens de ce rĂªve.

Un des moments les plus troublants d’une sĂ©rie dĂ©jĂ  remplie de tels moments implique un mystĂ©rieux vagabond. Ce dernier, Ă  la peau noire et Ă  la voix profonde, s’infiltre dans une station de radio pour diffuser un message inquiĂ©tant aux rĂ©sidents Ă  proximitĂ©. Il rĂ©pète ce message de manière obsĂ©dante, plongeant les auditeurs dans l’inconscience, tout en infligeant une mort lente et sanglante Ă  l’hĂ´te de la radio.