Frank Grillo: La Raid n’a pas besoin de remake, il en a déjà deux !

Le remake américain de The Raid a rencontré de nombreuses difficultés pour voir le jour, mais le classique d’action de 2012 possède déjà deux remakes remarquables, en quelque sorte.

Les Débuts D’un Remake

Le remake hollywoodien du chef-d’œuvre d’action de Gareth Evans, The Raid: Redemption, peine à se concrétiser. Cependant, deux films d’arts martiaux, originaires d’Inde et d’Australie respectivement, rendent ce remake quasiment superflu. Dans une interview avec Kristian Harloff, Frank Grillo, star de Werewolves et Creature Commandos, a partagé ses réflexions sur les difficultés entourant la réalisation du remake de The Raid, projet auquel il était un temps associé. Il a également exprimé sa conviction que les deux films The Raid “devraient rester intouchés” et que “si quelque chose est si difficile à recréer, c’est révélateur.”

Deux Films Inspirés

The Raid suit une unité de la police indonésienne qui s’introduit dans un immeuble de Jakarta, seulement pour se retrouver à lutter pour sa survie lorsque le seigneur criminel du bâtiment lâche ses hommes sur l’équipe. Malgré plus d’une décennie de développement, le remake en anglais de The Raid semble peu probable dans un avenir proche, si tant est qu’il voit le jour. C’est probablement mieux ainsi, car deux films populaires, Baaghi et Life After Fighting, réussissent à capturer l’essence de The Raid à leur manière.

Après ses débuts au cinéma en 2014 avec Heropanti, Tiger Shroff est revenu en vedette avec le film d’arts martiaux bollywoodien de 2016, Baaghi (qui signifie “Rebel“ en hindi). Shroff incarne Ronny, un jeune rebelle qui devient élève de martial d’un maître, Guruswamy (Grandmaster Shifuji Shaurya Bharadwaj). Rapidement, Ronny maîtrise le Kalaripayattu, mais lorsqu’il apprend que sa petite amie Sia (Shradda Kapoor) a été enlevée par un rival impitoyable, Raghav (Sudheer Babu), Ronny doit affronter une armée de malfrats pour la sauver.

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Baaghi se présente comme une version bollywoodienne de The Karate Kid dans ses premiers instants, puis s’inspire clairement du succès de Tony Jaa, Ong Bak: Muay Thai Warrior, dans son deuxième acte. La véritable satisfaction du film réside dans son affrontement final épique au sein de l’immeuble, où Tiger Shroff enchaîne les combats dans un hommage explosif à The Raid. Les compétences exceptionnelles en arts martiaux de Shroff, sa présence dynamique à l’écran et l’hommage rendu au Kalaripayattu font de Baaghi un régal pour les amateurs d’arts martiaux.

Le succès de Baaghi a propulsé Tiger Shroff au rang de star des films d’action à Bollywood, lançant ainsi la franchise populaire qui se poursuit. Pour les fans de The Raid, Baaghi propose des scènes d’action qui évoquent celles du film, en y ajoutant une touche bollywoodienne irrésistible avec des numéros musicaux.

En 2024, nous avons vu l’arrivée d’un autre successeur spirituel de The Raid avec le premier film de Bren Foster, Life After Fighting. Ce film se concentre sur Alex Faulker (Foster), un ancien champion de MMA australien, qui dirige une école d’arts martiaux prospère. Lorsque deux de ses élèves sont enlevés par des trafiquants d’enfants, Alex se lance dans une confrontation mortelle avec les kidnappeurs.

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Life After Fighting nous offre une histoire captivante où Alex doit faire face à la fin de sa carrière de MMA tout en essayant d’être un mentor fort pour ses élèves. Le film atteint son apogée dans une finale de 40 minutes où Alex affronte le gang de trafiquants d’enfants. Inspiré directement par The Raid, Alex doit affronter une succession continue d’adversaires masqués dans divers lieux, causant d’importants dégâts à son école en les projetant à travers murs, sols et fenêtres.

Le scénario et la réalisation de Bren Foster sont excellents pour son premier film, et ses compétences en arts martiaux le classent aux côtés de figures comme Scott Adkins, Michael Jai White ou encore Iko Uwais de The Raid. De plus, le final d’Life After Fighting égalise l’intensité et la puissance de The Raid, devenant l’un des derniers affrontements les plus marquants depuis le film d’origine.

Plutôt que de simplement reproduire The Raid, Baaghi et Life After Fighting intègrent leurs combats pour survivre dans un environnement unique tout en développant des histoires et des arcs de personnages distincts. Cela explique en grande partie pourquoi ces deux films fonctionnent si bien.

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Dans Baaghi, le final d’inspiration Raid représente l’évolution de Ronny, qui passe de jeune indiscipliné à guerrier déterminé à se battre pour l’amour. De plus, le personnage de Sia, plutôt que d’être une demoiselle en détresse, fait preuve de courage et d’agilité, répliquant même la célèbre scène de la tête contre le mur dans la finale.

Pour Life After Fighting, Bren Foster équilibre l’histoire d’Alex, qui fait face aux regrets de la fin de sa carrière de MMA et à son désir d’inspirer ses élèves. Le film affiche son ADN Raid dans la finale où les compétences de combat d’Alex et son état d’esprit guerrier sont mis à l’épreuve dans le combat le plus difficile de sa vie, où il se bat pour lui-même et ceux qui lui tiennent à cœur.

En fin de compte, le fait que The Raid soit considéré comme l’un des plus grands films d’action jamais réalisés rend son remake difficile à envisager. Bien que l’influence de The Raid soit souvent reconnue dans les films d’action, Baaghi et Life After Fighting sont deux œuvres qui ont saisi ses leçons avec brio. Ces films se sont révélés être les hommages les plus captivants que le monde puisse demander à The Raid, rendant ainsi un remake pratiquement inutile.

The Raid: Redemption est maintenant disponible en streaming sur Amazon Prime Video.