Avant de jouer dans 40 films Hallmark, l’actrice a participé à un slasher de sororité se déroulant pendant une panne de courant de Noël.
Un virage sombre pour Lacey Chabert
Bien avant de devenir la reine des romances de Noël réconfortantes, Lacey Chabert a exploré des thèmes plus sombres avec son rôle dans le slasher controversé Black Christmas sorti en 2006. Ce film, qui revisitait le classique d’horreur de 1974 réalisé par Bob Clark, faisait partie d’une vague de remakes de films d’horreur des années 2000, attirant de jeunes stars de la télévision. Sous la direction de Glen Morgan, ancien scénariste de X-Files, le film a rassemblé un impressionnant casting, incluant Michelle Trachtenberg, Mary Elizabeth Winstead et Katie Cassidy.
Un tournage éprouvant
Morgan, qui venait de diriger le remake de Willard en 2003, a respecté l’original tout en voulant le porter à un « niveau différent ». Selon sa co-star Crystal Lowe, cette volonté a guidé la vision du remake, comme l’indique le documentaire des coulisses What Have You Done? The Remaking of Black Christmas.
L’intrigue suit un groupe de sœurs de sororité traquées par un tueur dérangé pendant une panne de courant de la veille de Noël. Morgan a approfondi l’origine du tueur, Billy Lenz, s’inspirant du tueur en série Edmund Kemper pour créer un passé tragique entourant le personnage.
Chabert, entre son rôle emblématique dans Mean Girls et sa carrière à Hallmark, a incarné Dana Mathis, une sœur de sororité privilégiée. Le tournage a été physiquement exigeant pour elle : lors de son premier jour de tournage d’une scène de combat, elle s’est blessée à la jambe et a dû se rendre à Los Angeles pour des soins médicaux. Malgré cela, preuve de son éthique de travail, elle est retournée sur le plateau dès le lendemain.
La sortie du film le 25 décembre 2006 a naturellement suscité des controverses, plusieurs groupes religieux condamnant la décision de sortir un film d’horreur ce jour-là. En réponse, le studio a souligné qu’il existe une longue tradition de sorties de films d’horreur durant les fêtes en tant que contre-programmation aux productions plus traditionnelles.
Une carrière en pleine évolution
Bien que les critiques aient généralement été mitigées, le film a rapporté 21,5 millions de dollars dans le monde avec un budget de 9 millions. La différence entre le rôle de Chabert dans ce film sanglant et son statut actuel de reine des films de Noël chez Hallmark est saisissante. Elle a récemment fêté le tournage de son 40ème film pour le réseau, se montrant fière de son parcours.
Âgée de 42 ans, Chabert a pleinement accepté son rôle d’icône des films de fête. Elle a tourné dans A Christmas Quest pour Hallmark et Hot Frosty pour Netflix cette saison. “Tout le monde sait que j’adore Noël et faire ces films de Noël,” a-t-elle déclaré.
Son passage de Black Christmas à sa position actuelle témoigne de sa polyvalence en tant qu’actrice. Bien que le slasher de 2006 n’ait pas eu la même reconnaissance que ses productions festives actuelles, il représente un chapitre intéressant dans l’histoire des remakes d’horreur et la carrière de Chabert.
Le remake de Black Christmas, bien qu’controversé, a ouvert la voie à d’autres films d’horreur de Noël. En optant pour une approche plus méthodique, Morgan a créé un suspense qui se construit lentement avant les scènes violentes. Le tournage a rencontré de nombreux défis, notamment des conflits créatifs avec les producteurs, qui ont nécessité des changements significatifs dans le film.
Malgré ces obstacles, le film a rassemblé un ensemble impressionnant de jeunes acteurs désireux de sortir de leurs rôles habituels. Trachtenberg a, par exemple, choisi ce projet pour la possibilité de « mourir » à l’écran après Buffy the Vampire Slayer.
En repensant à Black Christmas, on réalise qu’il représente une intersection unique entre l’horreur et le cinéma de Noël. En alliant éléments festifs et horreur, ce sous-genre étrange démontre sa pérennité et son attrait durable.
Pour Chabert, le film constitue un contrepoint fascinant à son actuel personnage de fête. Si elle se spécialise désormais dans les romances réconfortantes, son rôle dans Black Christmas a exploré les aspects plus sombres des récits de Noël. Cette polyvalence a contribué à faire d’elle l’une des actrices les plus prolifiques et aimées dans le domaine des divertissements de Noël.
Le legs de Black Christmas perdure, avec un deuxième remake sorti par Blumhouse Productions en 2019. Bien que la version de Morgan n’ait pas obtenu les louanges critiques de l’original, elle représente un chapitre important du cinéma d’horreur de Noël et de la carrière de ses jeunes acteurs, dont Chabert, qui a su définir le divertissement contemporain de Noël.
De sœur de sororité en péril à reine des films de Noël, le parcours de Chabert illustre la diversité des récits de Noël dans la culture populaire, prouvant que, qu’il soit terrifiant ou réconfortant, le public a un appétit insatiable pour les divertissements saisonniers.