Ce film loufoque des années 60 mérite vraiment d’être vu, ne serait-ce que pour rire.
Un catalogue de films mémorables
Plan 9 from Outer Space, Mommie Dearest, Troll 2, Batman & Robin et Battlefield Earth. Quels sont les points communs de ces films ? Ils aspirent tous au titre de « Pire film de tous les temps. » Mais ce qu’ils partagent également, c’est qu’ils sont tous divertissants à regarder avec un brin d’ironie, un verre à la main, ou une combinaison des deux. Ajoutez à cette liste le Santa Claus Conquers the Martians de 1964, car il y a pleinement sa place. Avec un titre comme celui-ci, comment pourrait-il en être autrement ? C’est exactement le genre de film qui figure dans Mystery Science Theater 3000 (et il y a été présenté).
Une histoire farfelue
L’intrigue suit Santa Claus, qui est kidnappé sous les ordres d’un dirigeant martien. Ce dirigeant, Kimar, pense que les enfants de sa planète sont trop fascinés par la culture populaire terrestre, ce qui les rend paresseux. Il décide d’amener Santa Claus pour les aider à retrouver de l’entrain (d’une manière ou d’une autre).
Une fois sur Mars, Santa ne cesse d’être en butte à des obstacles. Lui et deux enfants terriens kidnappés avec lui ouvrent une fabrique pour apporter de la joie aux enfants martiens, mais celle-ci est rapidement sabotée par un trio malveillant : Voldar, Stobo et Shim. Cependant, ce trio est dans la minorité, car la plupart des martiens apprécient Claus et les enfants venus de la Terre. Au final, l’un d’eux parvient à prendre la place de Santa sur cette planète étrangère, tandis que notre Santa terrestre rentre chez lui pour continuer ses responsabilités.
Un visionnage à ne pas manquer
Les valeurs de production du film sont, pour le dire simplement, désastreuses. Même à l’époque, cela devait être difficile à supporter visuellement. Cependant, Santa Claus Conquers the Martians ne dure même pas une heure et dix minutes (selon la version que vous regardez), ce qui permet d’éviter une souffrance trop prolongée pour ceux qui préfèrent un cinéma esthétiquement agréable.
Ce film est campy tout en se prenant un peu trop au sérieux. Avec une intrigue aussi farfelue, il est impossible de prendre chaque image au sérieux. Pourtant, cette histoire loufoque a un certain charme et devient captivante si le spectateur se laisse entraîner.
Bien que la qualité des films soit subjective, il n’est pas nécessaire de tourner autour du pot. Oui, Santa Claus Conquers the Martians est probablement le pire film de Noël qui soit. Contrairement à des films comme Birdemic: Shock and Terror ou Sharknado, qui essaient délibérément d’être si mauvais que c’est bon, ce film a raté tous les objectifs qu’il s’était fixés. Il a toutefois réussi à acquérir une qualité loufoque plébiscitée par certains spectateurs.
Cela dit, il existe des films de Noël qui ont bénéficié de budgets beaucoup plus importants et qui sont tout aussi ennuyeux. Par exemple, Home Alone 3 tente de poursuivre la franchise sans Macaulay Culkin et c’est un visionnage presque insupportable. Peu de chances que le spectateur arrive au bout, plutôt que de s’arrêter à mi-chemin pour visionner l’original (ou Home Alone 2: Lost in New York) à la place.
Quant aux suites de films festifs, The Santa Clause aurait vraiment dû s’arrêter après le premier film. La deuxième suite est regardable, mais lui manque le charme de ce classique des années 90. Lorsque le spectateur arrive à The Santa Clause 3: The Escape Clause (qui comporte une performance de Martin Short un peu trop exubérante même pour ses fans), il perd tout son temps.
Four Christmases de Seth Gordon, avec Vince Vaughn, Reese Witherspoon et Jon Favreau, est un fouillis plaisant mais désagréable. En parlant de Vaughn, Fred Claus est un film qui ne semble même pas savoir à quel public il s’adresse. Pourtant, le véritable concurrent de Santa Claus Conquers the Martians pour le titre de pire film est Surviving Christmas, un long-métrage avec une performance si agaçante de Ben Affleck qu’on ne peut que ressentir de la sympathie pour ses co-stars, incluant le regretté James Gandolfini.
Tout comme Night of the Living Dead, Santa Claus Conquers the Martians est dans le domaine public, ce qui le rend très accessible (vous pouvez même le regarder sur sa page Wikipedia). Les comparaisons entre ces deux films s’arrêtent ici, mais cela ne veut pas dire que le second ne vaut pas la peine d’être vu, juste n’attendez pas une œuvre d’art. Toutefois, pour ceux qui apprécient un peu de fromage pendant les fêtes…
