Les Special Presentations de Marvel Studios peuvent contribuer à apporter plus de diversité au MCU, tout en aidant à construire un univers plus cohérent.
Des lacunes narratives dans le MCU
L’essor sans précédent du Marvel Cinematic Universe après Avengers: Endgame a engendré d’importantes lacunes narrative, mettant à mal la cohésion de son univers partagé. La multiplication des séries sur Disney+ et la reconnaissance des séries de l’ère Netflix ont accentué ces vides narratifs. Bien que Daredevil: Born Again tente de combler certaines de ces lacunes en faisant revenir des personnages comme The Punisher (Jon Bernthal), cinq années entre Avengers: Infinity War et Endgame restent largement inexplorées, tout comme de nombreux autres moments clés de l’histoire du MCU.
Une opportunité à saisir
Le défi auquel fait face Marvel Studios ne se limite pas à un simple entretien narratif. Les films représentent les projets les plus coûteux du MCU et doivent avant tout faire avancer l’intrigue principale vers de futurs événements comme Avengers: Doomsday. Pendant ce temps, les séries Disney+ nécessitent d’importantes ressources pour développer des épisodes riches en contenu, laissant souvent de côté des éléments cruciaux à explorer.
Cependant, Marvel possède déjà une solution élégante avec le format des Special Presentations, un outil qu’ils n’ont pas encore pleinement exploité, malgré son immense potentiel.
Un format qui a fait ses preuves
Le format des Special Presentations de Marvel a déjà prouvé sa valeur avec seulement deux sorties. Werewolf by Night a montré comment ces fonctionnalités autonomes pouvaient introduire de nouveaux aspects de l’univers sans nécessiter de grands efforts de construction. En parallèle, The Guardians of the Galaxy Holiday Special a démontré la capacité du format à combler les lacunes entre les grandes sorties tout en offrant une histoire complète et satisfaisante avec des personnages de cinéma.
Cependant, ces succès ne font qu’effleurer le potentiel que les Special Presentations pourraient avoir. Le format permet de raconter des histoires concentrées sans les exigences budgétaires massives des films ou les longs développements nécessaires aux séries.
Par exemple, une Special Presentation pourrait explorer comment Wong (Benedict Wong) est devenu Sorcier Suprême durant le Blip, ou suivre Jessica Jones (Krysten Ritter) dans son enquête sur l’ascension de Wilson Fisk (Vincent D’Onofrio) avant son retour dans le MCU. Les possibilités sont infinis, avec des histoires qui pourraient illustrer les aventures de Captain Marvel (Brie Larson) dans l’univers ou comment Rocket (doublé par Bradley Cooper) et Nebula (Karen Gillan) ont noué des liens pendant la période du Blip.
Brad Winderbaum, responsable de la télévision, du streaming et de l’animation chez Marvel Studios, a confirmé que d’autres Special Presentations sont en préparation, ce qui montre que le studio reconnaît ce potentiel. Toutefois, avec Kevin Feige indiquant que les fans pourraient devoir attendre jusqu’en 2026 pour la prochaine, on a l’impression que Marvel n’exploite pas pleinement les possibilités du format.
En plus de ses avantages narratifs, les Special Presentations offrent des opportunités créatives uniques que ni les films ni les séries télévisées ne peuvent égaler. Sans la pression de budgets colossaux ou d’intrigues épisodiques, les créateurs pourraient expérimenter différents styles visuels et structures narratives, comme Marvel l’a fait avec Werewolf by Night, qui intègre des tropes d’horreur en noir et blanc.
De plus, la durée plus courte permet à Marvel de prendre des risques créatifs qui ne conviendraient pas à des formats plus longs. Ils pourraient explorer des univers parallèles, approfondir les aspects métaphysiques du multivers ou même raconter des histoires depuis la perspective d’entités cosmiques, sans ennuyer le public. Enfin, plutôt que de s’engager immédiatement dans une série ou un film entier, Marvel pourrait évaluer l’intérêt du public pour des concepts comme les Midnight Sons, Squadron Supreme ou Heroes for Hire à travers des présentations ciblées.
Cette approche favoriserait un récit plus expérimental tout en minimisant le risque financier. De plus, le récent succès de Agatha All Along prouve que Marvel excelle lorsqu’un projet a la chance d’explorer une voie unique. Pourquoi ne pas investir dans des Special Presentations qui démontrent la créativité diversifiée que le MCU peut offrir ? Cela pourrait également aider le MCU à regagner la confiance du public après quelques années de projets inégaux.
Le MCU continuera avec Captain America: Brave New World au cinéma le 14 février et Daredevil: Born Again sur Disney+ le 4 mars.
