Vous avez bien lu le titre – The Beginning: Making Star Wars: Episode I — The Phantom Menace est réellement l’un des meilleurs films de Lucasfilm. Comment un documentaire sur le processus de réalisation d’un film peut-il se classer parmi les meilleures œuvres du célèbre studio, dont les films comprennent les trilogies originales de Star Wars et Indiana Jones ? C’est d’autant plus surprenant qu’il est disponible gratuitement sur la chaîne YouTube officielle de Star Wars; il est difficile de comprendre pourquoi Lucasfilm a décidé de publier un documentaire sur l’un des films les plus critiqués de la franchise Star Wars, mais c’était certainement audacieux de leur part.
Un regard fascinant sur la création
Bien que Episode I ne soit pas considéré comme un classique aujourd’hui, le documentaire offre un aperçu fascinant du film que le public attendait depuis Return of the Jedi en 1983. Il présente des séquences captivantes des coulisses qui raviront les cinéphiles et fournit une vue d’ensemble du processus créatif de George Lucas. À plusieurs reprises, il apparaît que Lucas ne sait pas toujours où il va, alors que des membres clés de l’équipe expriment leurs doutes sur ses choix.
Des choix questionnables et une vision audacieuse
Dès le début du documentaire, on comprend que l’ambition de George Lucas pourrait dépasser ses capacités. Cinq mois avant le début du tournage, il travaille sur des storyboards en notant avec deux couleurs pour différencier les éléments réels et ceux à ajouter par CGI. Le stress au sein de l’équipe se fait sentir alors qu’il souligne le grand nombre d’éléments à créer, tant physiquement que numériquement.
En plus de cela, l’attitude de Lucas envers son scénario semble plutôt désinvolte. Il fait état de moments du film qui reflètent ceux de A New Hope en espérant que tout cela fonctionne. Lors de la première lecture du script, il déclare même qu’il finira d’écrire le script après cette séance, laissant le public se demander s’il a réellement ajusté le texte par la suite.
Une des scènes les plus drôles et révélatrices du documentaire est celle où Lucas et des membres clés de l’équipe visionnent une première version de The Phantom Menace. Personne ne semble impressionné. Lucas admet avoir peut-être trop exagéré dans quelques passages, mais il croit encore qu’il peut ajuster le tout pour le public. On se demande alors à quel point ce premier montage pouvait être déroutant, étant donné la version finale déjà riche en contenu.
The Beginning: Making Star Wars: Episode I — The Phantom Menace commence sur une interview de George Lucas dans 60 Minutes, où il déclare : “La théorie de l’auteur est très vraie si vous connaissez les réalisateurs, car ils ressemblent beaucoup à leurs films.” Cette théorie, qui stipule que le réalisateur est l’auteur de son film, s’applique bien à Lucas et à The Phantom Menace, tous deux présentant des éclairs de génie tout en restant trop obsédés par l’innovation technologique pour atteindre la grandeur.
Toutefois, ce qui rend ce documentaire si captivant, c’est qu’il ne glorifie ni ne dévalorise Lucas dans sa quête d’innovation. The Beginning propose une vision brutale et honnête d’un visionnaire imparfait qui, bien que critiqué pour la réalisation de ses grandes idées, mérite d’être reconnu pour son audace. Que vous soyez un fervent admirateur de Star Wars, un cinéaste en herbe, ou simplement curieux de découvrir les coulisses d’un pilier de la culture populaire, The Beginning: Making Star Wars: Episode I — The Phantom Menace mérite d’être vu.
