Les loups-garous sont devenus des créatures emblématiques de la culture pop depuis les années 1940, avec de nombreux chefs-d’œuvre les mettant en scène.
Universal Pictures s’apprête à offrir une nouvelle interprétation de l’un de ses monstres les plus emblématiques avec Wolf Man, qui sortira en salles le 17 janvier 2025. Réalisé par Leigh Whannell, connu pour The Invisible Man, et mettant en vedette Christopher Abbott et Julia Garner, ce nouveau film suit Blake, un homme de famille contaminé par la lycanthropie après une attaque de loup-garou dans sa ferme héritée. Ce projet promet une perspective originale sur le genre tout en rendant hommage aux éléments d’horreur qui ont fait de l’original de 1941 un classique.
Alors que nous attendons cette nouvelle interprétation de l’histoire de Wolf Man, il est temps de revenir sur quelques-uns des meilleurs films de loups-garous qui ont façonné le genre.
Les Meilleurs Films de Loups-Garous
Bien qu’il s’agisse techniquement d’un spécial télévisé plutôt que d’un long-métrage, Werewolf by Night mérite sa place parmi les films de loups-garous grâce à son hommage magistral aux classiques de l’horreur. Après la mort du chasseur de monstres Ulysses Bloodstone, des guerriers d’élite se rassemblent pour rivaliser pour le puissant artefact Bloodstone. Parmi eux se trouve Jack Russell (Gael García Bernal), qui cache un secret : il est un loup-garou essayant de sauver son ami capturé, Ted, alias le Man-Thing.
La présentation en noir et blanc et le récit atmosphérique du réalisateur Michael Giacchino font de ce spécial d’une heure un véritable film perdu de monstre de l’âge d’or, avec des effets pratiques et des imageries gothiques. Mieux encore, Werewolf by Night est une histoire autonome que l’on peut apprécier sans aucune connaissance préalable de l’UCM. À sa sortie, le spécial est devenu le programme le plus regardé, avec des critiques louant sa capacité à s’éloigner des conventions de l’UCM tout en restant fidèle aux éléments d’horreur.
Avant de plonger dans ce classique influent, il convient de noter que chaque film de loups-garous qui a suivi doit une part de sa dette à l’original de Universal, qui a littéralement posé les règles du cinéma international concernant la lycanthropie. Wolf Man suit Larry Talbot (Lon Chaney Jr.), qui revient dans sa maison galloise après la mort de son frère. Après avoir été mordu par un loup en sauvant une jeune fille, Larry apprend d’une femme romani qu’il est désormais maudit et se transformera en loup-garou.
Ce film explore la bête qui sommeille en l’homme, une thématique qui a profondément résonné avec le public. La performance empathique de Chaney offre une profondeur qui s’élève au-dessus des simples monstres du cinéma d’horreur. Les critiques n’ont cessé de faire l’éloge de ce film, qui maintient un taux d’approbation de 91 % sur Rotten Tomatoes, posant des bases durables pour la mythologie des loups-garous.
Le film pionnier de Joe Dante suit Karen White (Dee Wallace), une présentatrice de nouvelles traumatisée après une rencontre violente avec le tueur en série Eddie Quist (Robert Picardo). Son thérapeute, le Dr George Waggner (Patrick Macnee), lui recommande de se rétablir dans « la Colonie », un resort isolé. Cependant, Karen découvre que les habitants de ce domaine sont tous des loups-garous, y compris son agresseur présumé mort, Eddie, et même son mari, Bill.
Les effets de transformation révolutionnaires de Rob Bottin ont revitalisé le genre des loups-garous dans les années 1980. Critiqués pour leur mélange habile de l’horreur et de la satire, Dante réussit à équilibrer des frayeurs authentiques avec des commentaires sociaux percutants. La scène finale, où Karen se transforme sur le plateau en direct avant d’être tuée par des balles en argent, reste l’un des moments mémorables du cinéma d’horreur.
Le premier film de Neil Marshall reprend des éléments d’action militaire et d’horreur de loups-garous pour créer une expérience unique et intense. L’histoire suit une escouade de soldats britanniques assiégée par une meute de loups-garous lors d’un exercice d’entraînement dans les Highlands écossais. Dirigés par le sergent Harry Wells (Sean Pertwee), les soldats cherchent refuge dans une ferme abandonnée, entraînant une nuit d’horreur et de survie brutale.
Dog Soldiers a été salué pour ses séquences d’action intenses et son mélange efficace de genres. Ce qui rend le film rafraîchissant, c’est son approche de l’amusement désinhibé sans les discussions philosophiques qui caractérisent d’autres films de loups-garous. Le film a remporté le Golden Raven au Brussels International Festival of Fantasy Film et a contribué à revitaliser le cinéma d’horreur britannique.
Probablement le film le moins connu de cette liste, Good Manners est une sombre fantaisie brésilienne qui mêle habilement commentaire social et horreur surnaturelle. L’histoire suit Clara (Isabél Zuaa), une nourrice vivant avec Ana (Marjorie Estiano), une femme riche enceinte aux habitudes nocturnes mystérieuses. Leur relation devient intime, mais tout change lorsque Ana meurt en accouchant d’un enfant loup-garou.
Clara prend alors la décision d’élever le garçon, Joel (Miguel Lobo), comme le sien, offrant une exploration unique de la maternité, des dynamiques de classe et de l’identité. Good Manners a été acclamé par la critique pour son approche audacieuse et son exploration réfléchie des problèmes sociaux à travers le prisme de l’horreur. Les réalisateurs Juliana Rojas et Marco Dutra créent un film visuellement frappant qui subvertit les attentes traditionnelles du genre tout en délivrant une profondeur émotionnelle véritable.
Le chef-d’œuvre d’horreur-comédie de John Landis suit les touristes américains David Kessler (David Naughton) et Jack Goodman (Griffin Dunne) lors de leur rencontre avec un loup-garou sur les landes du Yorkshire. Après la mort de Jack et la transformation de David, le film devient un mélange unique d’horreur authentique et d’humour noir. Tout en étant hanté par le fantôme décomposé de son ami, David tombe amoureux de l’infirmière Alex Price (Jenny Agutter).
La scène révolutionnaire de transformation en loup-garou, créée par le maquilleur Rick Baker, a remporté le premier Oscar du meilleur maquillage et a établi une nouvelle norme pour les effets pratiques en horreur. An American Werewolf in London est célébré pour son équilibre parfait entre horreur et humour, ses performances solides, et une bande-son inoubliable composée de chansons sur la lune.
Ce film d’horreur canadien utilise brillamment la lycanthropie comme métaphore de l’adolescence féminine. Les sœurs Ginger (Katharine Isabelle) et Brigitte Fitzgerald (Emily Perkins) partagent une fascination pour la mort et l’isolement par rapport à leurs pairs. Lorsque Ginger est mordue par un loup-garou, sa transformation est intrinsèquement liée à son passage à l’âge adulte, créant une allégorie puissante des changements et défis de la puberté.
Depuis sa sortie, Ginger Snaps a développé un fort culte, en particulier parmi les fans de l’horreur féminine. Son scénario intelligent, son humour noir et les performances captivantes d’Emily Perkins et Katharine Isabelle en font un film à ne pas manquer. De plus, Ginger Snaps utilise l’horreur pour raconter une histoire du point de vue féminin, ayant reconnu ses thèmes féministes avant que l’horreur féministe ne devienne populaire.