Ce film Godzilla a marqué les esprits grâce à une campagne de marketing ultra-agressive dans les années 90

C’est grand. C’est bruyant. Son marketing était meilleur que le film lui-même.

Le marketing des années 90

Les années 90 étaient une décennie plus simple. Les événements du 11 septembre n’avaient pas encore installé une peur extrême chez les citoyens américains. C’était une période idéale pour grandir et, en matière de marketing, c’était l’apogée. Les campagnes de marketing et les produits dérivés des années 90 pouvaient rendre même les blockbusters les plus décevants attrayants. L’exemple ultime ? Godzilla de Roland Emmerich.

Une popularité controversée

Ce film a été critiqué presque autant que le médiocre Wild Wild West l’année suivante. Le plus gros reproche fait à Godzilla était de piétiner la franchise phare de Toho aux yeux des fans. Emmerich a lui-même admis qu’il n’était pas intéressé par l’adaptation de cette IP, et cela se ressent. Mais aujourd’hui, après plus de 25 ans, il est facile de considérer Godzilla comme un film amusant et décalé des années 90.

A lire également ! -  Elizabeth Olsen explique son attachement à Marvel.
tristar pictures

Les blockbusters des années 90 peuvent être comparés à un tour de montagnes russes. Bien que les films des Avengers d’aujourd’hui soient également des attractions, les plus grands films des années 90 ont une énergie différente. Des films comme Jurassic Park, The Mummy, Independence Day et Twister en sont des exemples.

Bien que Godzilla n’ait pas reçu les éloges d’un Speed ou d’un Jurassic Park, il trouve sa place parmi ces titres. Cette inclusion s’explique aussi par la force des campagnes marketing des films. Mais on peut argumenter que le marketing de Godzilla était le plus impressionnant de tous.

Des campagnes mémorables

En 1998, Godzilla était comparable à Batman en 1989, même si, une fois le film sorti, les retours n’étaient pas aussi élogieux. Cependant, les retours sur les dépenses marketing n’étaient pas aussi décevants que ceux du lourdement promu Waterworld. En parlant de Batman, les trois films des années 90 présentent certaines similitudes avec l’œuvre d’Emmerich.

A lire également ! -  Une histoire de Noël : un film de Noël à déconseiller

Dans le cas de Batman Returns, le marketing promettait quelque chose de différent du produit final. Les parents n’étaient pas contents de prendre leurs enfants voir un film aussi sombre. La comparaison la plus directe est celle de Batman & Robin, qui a dépensé des millions en jouets et en produits dérivés, pour que le film soit détesté.

Pour le marketing de Godzilla, la campagne de Taco Bell, à hauteur de 20 millions de dollars, était à la fois ingénieuse et emblématique. Les jouets étaient sympas, mais la publicité avec le chihuahua essayant de « attraper » le monstre géant était juste géniale.

TRISTAR PICTURES

Diddy (alias Puff Daddy) a même collaboré avec Jimmy Page de Led Zeppelin pour la chanson « Come with Me ». Ce morceau a beaucoup tourné, et son échantillonnage de « Kashmir » est bien utilisé dans les crédits de fin. À la fin, Diddy a réussi à devenir le plus grand monstre d’un film sur une iguane radioactive de 180 pieds.

A lire également ! -  Les incontournables films de Thanksgiving selon Rotten Tomatoes.

En parallèle à la campagne de Taco Bell, de gigantesques panneaux d’affichage ont été installés, souvent en comparaison avec le monstre titre. Un panneau mesurait par exemple la hauteur d’un immeuble de huit étages avec la mention « Il est deux fois plus grand que ce panneau ».

Ce marketing astucieux a idéalement promu ce que les fans de monstres voulaient voir. Mais, compte tenu des réactions concernant le design du monstre, moins on en disait, mieux c’était pour Godzilla. Bien que le film ait été fortement critiqué, il est devenu un film favori des fans et un agréable souvenir de l’époque.